Une allée dans la forêt
Dans la forêt de Mayenne, au départ de la ferme de la Mahaillère, une imposante sépulture de la fin du III° millénaire avant J.-C. témoigne de l'importance mégalithique de la région. Cette allée couverte de 9,60 mètres de long, à cellule terminale, se rattache à un modèle typiquement armoricain.
C'est là que l'on déposait le corps des défunts, paré de colliers et accompagné d'objets protecteurs, particulièrement de petites haches polies fabriquées pour la circonstance.
De forme allongée, le couloir d'accès s'ouvre à l'est et s'élargit pour devenir une chambre funéraire, prolongée à l'extérieur par des dalles constituant une cellule fermée dont on ignore encore la fonction. Des fouilles y ont été réalisées au cours des étés de 1984 à 1986 sous la direction de Roger Bouillon, archéologue et spéléologue de Mayenne-Sciences, décédé en 2008. Des poignards taillés dans du silex blond y ont été trouvés ainsi que de nombreux tessons de poterie.
Roger Bouillon a publié le résultat de ces fouilles dans "La Mayenne, archéologie, histoire" (n° 21, 1998), complété par une note géologique du Dr J.-T. Renouf.
Cette allée couverte est nommée dolmen de la crête ou cote 197, ce qui correspond à un point coté sur la crête qui parcourt la forêt.
Sur la route de Vautorte à Châtillon-sur-Colmont, emprunter à pied le chemin vers la forêt sur un kilomètre environ. Ce mégalithe est bien fléché. Par temps pluvieux, se munir de bottes.
Situé non loin du gué du Maine, à l'intersection de la ligne de la crête et la ligne de Maître Moulin, site classé, ce dolmen est de type armoricain à chambre courte et à cellule terminale.
Ce lieu est décrit en 1893 par A. faucon dans le bulletin de la Commission Historique et Archéologique de la Mayenne. Il est retrouvé en 1974, lors de l'inventaire des monuments mégalithiques de la Mayenne, et à partir de 1984, une campagne de fouille de trois ans est nécessaire pour explorer et restaurer ce monument.
Sources Internet
Une des rares promenades autorisée dans cette immense forêt privée... il faut en profiter !
Dans le domaine des chênes rabougris, s'impose à vos yeux, l'histoire millénaire. Qui sommes-nous pour vouloir dire : «ceci est ma propriété ! » Au nom de quel droit peut-on s'approprier de tels lieux, qui font parties de l'histoire des hommes et des civilisations!
A bientôt....